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Bad Boys
9 août 2006

Chapitre 3 : Une nouvelle vie

Une nuit complète avait passée depuis l’après-midi de vices accomplis par les deux garçons. Charles était en train attendre patiemment l’arrivée de Brad devant le bâtiment de l’école. Quelques minutes plus tard, le riche sortit en boitant de l’autobus, la mine déplorable, ayant de nombreux bleus au visage et aux bras. Charles eut un choc puis accourra vers lui en l’interpellant : « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? »

Brad détourna son regard de lui. Puis, il dit, avec peine : « La direction a appelé mon père hier pour rapporter que j’avais manqué les cours sans motivation. Dès la minute que je suis entré, il m’a giflé. Puis, il a trouvé que je sentais le pot, l’alcool et un autre parfum de gars… le tien. Il a tout compris, je crois bien. Il m’a pris à part, vraiment frustré pis y m’a foutu une terrible correction. J’voulais juste te dire au revoir parce que j’n’ai plus le droit de te voir. »

Charles devint très inquiet pour la situation de son ami. Alors que ce dernier allait s’éloigner, tête basse, Charles le retint. Brad répliqua avec force :

« J’SUIS PAS UN PÉDÉ ET J’VEUX PAS L’ÊTRE! LÂCHE-MOI!!»

Charles ne comprit pas son changement d’idée mais garda son bout. Il essaya de le raisonner :

« Brad… on était sous l’effet d’la drogue, on ne se contrôlait pas!»

« J’rentre chez moi pareil… »

« Merde ! Il n’est pas question que tu retournes chez toi ! C’est beaucoup trop dangereux ! »

Brad haussa les épaules, un air vraiment triste à la figure.

« J’ai pas l’choix. Légalement, c’est lui qui a l’autorité. »

Charles eut immédiatement une idée sous un coup de tête.

« Tu pourrais faire une fugue ! »

Brad trouva l’idée totalement idiote. Il répondit ironiquement : « Bien oui. On pourrait aller au pôle nord pour demander une job au Père Noël!... laisse tomber, Charles, c’est trop con. »

« Non, tu me suis et on va aller voir mon pote Falbo. C’est sur qu’il a une idée, lui. »

Brad se montra un peu réticent à le suivre, encore une fois, mais finit par céder. Sur le bord du chemin, Brad arrêta à un guichet automatique. Charles le regarda faire, intrigué.

« Qu’est-ce que tu fabriques ? »

Brad lui fit un grand sourire.

« Si je fuis, j’vais avoir besoin d’argent pour vivre. Profitons-en avant que mes parents ne gèlent mon compte ! »

Brad retira une bonne liasse de billets de son compte. Charles n’avait jamais autant vu d’argent liquide de sa vie.

« Wow… tu dois avoir retiré tout ton compte… »

« T’es malade ! La machine n’aurait jamais eu assez de jus pour sortir 90 000 $ ! Je me suis à peine sortit 2000 $... »

Brad appuya sur le « » à peine » » et les yeux de Charles s’écatirent en entendant qu’il puisse posséder d’aussi gros montants. Ils finirent par reprendre leur route et atterrirent dans un quartier un peu défavorisé ou pleins d’itinérants demandaient la charité, sur le bord du trottoir. Brad n’avait jamais vu autant de misère de ses yeux bourgeois et regardait partout, déprimé par la pauvreté qui l’entourait. Le duo prit une ruelle vraiment sombre. Brad eut un frisson d’effroi en y pénétrant.

« On fait quoi ici, Charles ? »

« On attend Falbo. »

Une dizaine de minutes plus tard, un petit homme blond, bien emmitouflé dans un chaud manteau, arriva d’un pas nonchalant. Charles accourut vers lui en le saluant.

« Fal»… J’t’amène un copain, tu veux bien l’héberger ? »

Le blondinet sourit et s’approcha de Brad. Il l’examina des pieds à la tête et lui demanda : « Tu fugues? »

Brad acquiesça. Falbo lui fit un autre sourire rassurant et observa ses moindres traits alors. Brad se sentait timide de se faire juger du regard comme ça.

« T’as quel âge ? 19 ans ? »

« J’ai 15. »

« Wow. T’as vraiment l’air beaucoup plus vieux, c’est parfait. Ton nom ? »

« Brad. »

« Moi c’est Falbo. J’ai 23 ans pis ça fait 8 ans que je suis dans la rue. J’vais bien m’occuper de toi. Pourquoi, au juste, tu as fuis? »

« Problèmes familiaux. »

En entendant cela, Falbo l’examina encore une fois en remarquant ses blessures : « Je comprends, c’est clair. Moi aussi, j’ai fuis ma famille à cause de ce genre de problèmes. T’es le bienvenu dans ma « maison ». As-tu un boulot ? »

« Non… »

« Il va t’en falloir un… j’vais t’en trouver un. »

Charles s’étouffa : « Un peu d’argent, tu dis ? Il se promène avec une véritable fortune ! »

Brad rougit. Falbo dévisagea Charles.

« Moi pis toi, Charles, on n’a pas la même vision de fortune, ça l’air. Sais-tu combien ça peut coûter se nourrir et s’acheter vêtements ainsi que des biens essentiels dans un mois ? 1500 $ ! »

Charles se tût alors. Falbo alla pousser une poubelle pour révéler un très grand trou contenant un sleeping bag et un sac à dos. Il pourrait contenir suffisamment de place encore trois autres sacs de couchages et sacs. Falbo montra le trou, tout fier : « Voilà ton nouveau chez-toi, Brad ! Et j’viens de trouver une job pour toi. C’est dans un bar gay non loin. C’est très bien payé, ne t’inquiète pas. J’ai aussi du travail pour toi, Charles, au même endroit. »

Charles se réjouit et Brad aussi. Ensuite, Falbo referma le trou et leur suggéra : « Il y a un magasin à grande surface en face d’ici, Wall-mart. Brad, j’te conseille d’aller te chercher tous les trucs qui vont t’être utiles. Moi, j’dois y aller, j’dois retourner travailler. Je vais être de retour ici à 15 heures. À tout à l'heure ! »

Falbo le salua puis partit d’un pas rapide. Brad et Charles allèrent au magasin s’acheter un tas de trucs, utiles ou pas du tout. Pour Brad, il avait l’impression que c’était une belle vie de liberté qui venait… Quel insouciant...

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