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Bad Boys
9 août 2006

Chapitre 2 : Les découvertes

Le lendemain matin, Brad entra dans l’autobus, avec hâte. Il balaya du regard le véhicule et trouva celui qui cherchait. Charles assis sur un banc à l’arrière, qui regardait dehors par la fenêtre. Brad vint le trouver, nerveux de ce qu’il s’apprêtait à faire, et s’assit à côté de lui. Charles releva la tête et sourit au garçon tout en le saluant. Brad devint un peu gêné, mais se botta le derrière mentalement pour trouver le courage de consentir. Il lui dit, après un moment de silence : « Euh… Écoute, Charles, j’accepte ta proposition d’hier. »

Le sourire de Charles prit une tournure radieuse et le teint sur ses joues prit une teinte rosée. Nerveusement, il passa la main dans ses cheveux. Il poursuivit en essayant de trouver quelque chose à dire : « C’est cool ! Dis, c’est quoi tes cours, aujourd'hui ? »

Brad fouilla dans son sac et sortit son agenda. Il jeta un regard rapide sur son assommant horaire et son visage s’emplit de dégoût à la vue des petites cases qui annonçait son ennui prévu en classe.

« FPS, morale, musique et éducation physique. J’hais tellement cette journée, c’est pas croyable. J’ai l’impression de m’être levé vraiment pour rien. »

Charles se cala plus confortablement dans son banc et rit un peu à cette remarque. Il comprenait tellement, dut qu’il le vivait hebdomadairement. Alors, tout légèrement puis voyant qu’il avait peut-être besoin d’un congé d’école, il lui offrit : « Dis, ça te tente tu de sécher toute la journée avec moi ? J’me sens toujours un peu seul quand je le fais. »

Ce fut alors le premier combat entre la conscience et le désir de plaire de Brad qui s’occasionna en lui. Ce dernier finit par soupirer, en se disant que ce ne pouvait pas être si mal de sécher une seule petite minuscule fois dans sa vie. Il leva les yeux et accepta. En y repensant, se serait aussi l'opportunité rêvée pour mieux connaître son nouvel ami. Ce n’était pas si mal, finalement. Dès que l’autobus arrêta sur la cour d’école, les deux garçons firent volte-face et coururent vers la liberté. Ils atterrirent alors dans un parc tout près ou une brise fraîche et automnale venait les chatouiller à travers leurs manteaux.

Les deux adolescents firent davantage connaissance sous un arbre dénué de feuilles. Les deux parlèrent de leurs expériences de vie, totalement différentes. Et leurs chemins se croisèrent alors. Charles était d’un calme apaisant, presque serein et Brad perdit sa nervosité bien vite, car Charles faisait tout pour le mettre à l’aise. Après deux longues minutes d’entretient, Charles sortit une cigarette de sa poche et s’en grilla une. Brad le regarda faire, fasciné malgré lui. Jamais il n’avait pu comprendre l’attraction étrange qu’avaient certaines personnes envers le tabac, mais comme il était curieux, il voulut vite comprendre en se donnant une réponse lui-même.

« J’peux essayer, Charles ? »

« D’accord. »

Le plus vieux garçon prêta sa clope à son nouvel ami. Un peu maladroitement, Brad la prit entre deux doigts et la porta à sa bouche. En tentant de la fumer, il s’étouffa avec. En voyant la maladresse du pauvre, Charles éclata de rire. Brad lui redonna son bâton de nicotine, un peu gêné. Charles reprit la clope et se montra rassurant envers l’attitude de son ami : « Écoute, ce n’est pas si grave. Il m’est arrivé la même chose la première fois. De plus, t’inquiète pas, je n’t’forcerai jamais à en prendre contre ton gré. »

Brad lui sourit, se sentant mieux, et le remercia de son indulgence. Alors, les gars continuèrent à discuter sans citer l’incident. Brad remarqua très vite que Charles buvait ses paroles, très intéressé par tout ce qui se disait.

Après une quinzaine de minutes, environ, la température extérieure se rafraîchit d’un coup et le ciel se couvrit de gros nuages gris. Brad grelotta soudainement, boutonnant sa veste. Quelques froides gouttelettes se mirent à tomber. Charles se leva et proposa à Brad d’aller se mettre à l’abri chez lui, ce qu’il accepta volontiers.

Les deux traversèrent quelques rues à la course, évitant de justesse les voitures. En une minute, ils arrivèrent à destination. Charles débarra la porte de la petite maison et laissa entrer son ami. Brad regarda comme il faut cette petite maison ordinaire bordélique être insalubre. Cependant, Brad ne s’était jamais senti aussi chez-lui dans une maison. Le riche sourit à cela. Charles l’amena dans la chambre puis alla chercher quelque chose à boire pendant que Brad choisissait un film pour regarder. Il fut attiré, curieux, par une boîte noire et en regarda son contenu. Il en découvrit des films pornographiques. L’envie énorme d’en mettre un le brûlait, mais ne surtout voulait pas passer pour un pervers devant son ami. Il serra la boîte et choisit une comédie avec 7 tatas dans l’espace. Charles revint, avec deux bières.

Brad avait un mal de tête immense. Il ouvrit les yeux péniblement. Un arôme âcre emplissait la pièce. Brad fit un rapide examen des lieux et remarqua qu’il était aussi nu que le jour de sa naissance. Il paniqua intérieurement, tentant de retrouver sa mémoire et la chronologie des dernières heures. Déjà 15 heures… 6 heures de néant dans sa tête, n’est-ce pas troublant et alarmant . Mais qu’est qui pouvait bien s’être passé ? Il s’aperçut que Charles était aussi nu que lui, tout près de lui. Devant lui, il y avait arrêt sur l’image d’un film porno où une belle blonde suçait le bâton de chair exposé fièrement devant elle. Les images des dernières heures revinrent toutes instantanément dans l’esprit de Brad. Le joint, l’alcool, le film, les gémissements de l’un étouffé par le baiser de l’autre… Brad se rhabilla doucement, troublé. Charles se réveilla alors sauf que sa mémoire semblait plus fraîche. D’une voix pâteuse, il murmura : « Brad… m’excuse… »

Brad se retourna, le visage totalement perturbé. Charles tenta de l’apaiser : « C’est pas moi… j’suis pas comme ça… j’ai un peu trop abusé des bonnes choses. J’t’en prie, excuse-moi. Ça se reproduira plus jamais. »

Brad se rappela, à ce moment, d’un plaisir immense, de la chaleur du torse de Charles contre lequel sa tête se reposait. Brad finit par sourire à son ami, lui pardonnant : « C’est beau. Les erreurs, ça peut arriver à tout le monde… J’ai faim… »

Charles rit un peu et prit le téléphone tout près : « J’vais caller une pizza. »

Les deux garçons discutèrent un peu en mangeant et Brad retourna à la maison vers 4 heures, la tête emplie de délicieux souvenirs.

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